L'Embryon Mort

Des mensonges. 
Des mensonges élaborés dans une tête rongée par des songes, des mensonges.
Des secrets, du silence pour écraser les regrets d'une bien trop mauvaise danse.
Du théâtre et des jeux pour protéger les vérités d'un combat trop fiévreux.
De l'ennui, de l'ennui pour rire et puis pleurer, pour survivre à la nuit.
Du semblant pour bercer, pour sauver une peau abîmée, mutilée par le vrai.
Des tromperies, des tromperies et quelques verres pour avaler des vérités endolories.
De l'ivresse, de l'ivresse pour les vérités mal digérées par une piètre traîtresse.
Des inventions, des voyages imaginés qui sonnent comme des lamentations.

La vie n'est plus qu'une histoire de fesse dans laquelle on dit "je t'aime" parce qu'on s'emmerde. Nos rencontres ne sont plus qu'une affaire de cul dans lesquelles nous nous persuadons de l'existence d'un sentiment, d'un lien qui nous permettra de n'plus penser que nos vies n'valent rien.

Compilations-pensées de sourires ephemères ; cerveau décomposé, en quête de raisons dans les bras de Morphée, aux poignets suicidaires,refusant d'avaler les âmes sous reflexions.

Voyages imaginaires dans les bras d'un fantôme, emporté par le vent. Amoures rafistollées et brouillon de prières que trop souvent je paume, emportée par le temps qui nous fait oublier.

Reflexions accrochées, perdue dans la pénombre, aux pensées des salauds qui m'ont laissée tomber, et qu'j'ai aussi laissés pour me pendre à d'autres ombres que je porte sous ma peau et qu'aussi j'oublierai.

On peut se donner la main, faire semblant d'frissoner.
On peut s'enchaîner et laisser nos yeux s'embrasser.
On peut se vomir des mots d'amour, faire semblant de s'offrir.
On peut s'écrire des maux d'amour et faire semblant de souffrir.
On peut faire semblant si tu veux, se rendre un peu malades et se dire qu'on est fous.

A mon double le plus positif.

Les fissures de nos cerveaux communiquent ;

Et c'est au même rythme que nous marchons,

Des souvenirs cloués à nos mémoires.

Quand tu es loin, c'est mon coeur qui me pique ;

Nos rires les plus fous collés aux talons

Me préserverons de tous désespoirs.

C'est bien toi qui rends ma vie magnifique ;

Tu resteras le meilleur compagnon,

Le plus rédempteur de tous les miroirs.